Les saignements sont abondants les premiers jours après l’accouchement puis diminuent progressivement jusqu’à la fin de la première semaine. Ils peuvent changer d’apparence, devenir marron ou glaireux. Parfois, on peut observer une reprise de saignements de sang rouge peu abondante entre 2 et 3 semaines après l’accouchement : c’est ce que l’on appelle le petit retour de couches.
Le retour de couches est le nom donné aux premières règles après l’accouchement. Il survient en moyenne 6 à 8 semaines après la date de l’accouchement. En cas d’allaitement, il peut survenir plus tardivement, le plus souvent au début du sevrage ou à l’arrêt total de l’allaitement. Sa survenue peut être retardée par l’allaitement ou la prise de certains contraceptifs.
La contraception peut s’avérer rapidement nécessaire, car il existe un risque réel d’ovulation avant le retour de couches.
La cicatrice de césarienne ne nécessite pas de soins particuliers (bien sécher après la douche).
La cicatrice d’épisiotomie ou déchirure périnéale : les fils sont en général résorbables. Ils disparaissent en 8 à 10 jours environ, parfois un peu plus. Après le retour à la maison, une toilette avec un savon doux matin et soir pendant une quinzaine de jours suffit.
On peut considérer que l’épisiotomie est parfaitement cicatrisée après environ 15 jours. Passé ce délai c’est un choix propre à chacune. Tout dépend de la gène occasionnée et des douleurs liées à la cicatrisation. Un délai de 1 mois me semble raisonnable.
Après un accouchement, un délai de 3 mois est raisonnable pour placer un stérilet. Ce délai permet à l’utérus de retrouver sa taille initiale et diminue les risques de complication.
Le baby-blues survient dans les 3 à 10 jours suivant l’accouchement. Le baby-blues, n’est pas une maladie mais plutôt un état réactionnel du à la fatigue, à la chute hormonale, au changement de statut : fille, femme puis mère.
Relativement fréquent, il doit être pris au sérieux en cas de persistance. En effet, si cet état se prolonge ou s’accentue au-delà de 15 jours, la prudence impose de consulter le médecin sans tarder. Le baby-blues se manifeste sous différentes formes : tristesse, pleurs incontrôlables suivis de rires. hypersensibilité à toutes paroles (contrariété – compliment) sautes d’humeur, dévalorisation.
La consultation post-natale est obligatoire et doit avoir lieu 6 à 8 semaines après l’accouchement.
La reprise d’une activité sportive peut être envisagée après la rééducation post-natale. Bain et piscine sont à éviter durant un mois après l’accouchement, afin de prévenir les risques d’infection.
Un accouchement prématuré est un accouchement survenant avant 37 semaines d’aménorrhée soit 8 mois de grossesse.
8 % des accouchements sont des accouchements prématurés et 15 à 20 % des grossesses sont marquées par un risque ou une menace d’accouchement prématuré.
La prématurité peut être classée selon le terme de naissance:
Devant l’apparition de douleurs au bas ventre, de contractions utérines ou d’écoulement de liquide par le vagin, il est fortement indiqué de consulter en urgence dans une maternité.
Si il s’agit d’une menace d’accouchement prématuré (col ouvert et/ou contractions utérines régulières), le médecin prescrira des examens complémentaires pour éliminer une cause infectieuse et mettra en route un traitement.
Le premier traitement est le repos strict au lit, puis certains médicaments peuvent être prescrits pour diminuer la contractilité de l’utérus, enfin d’autres traitements peuvent être administrés pour traiter la cause (les antibiotiques en cas d’infection par exemple).
Dans les cas les plus sévères, un traitement par corticoïdes permettra au poumons du bébé de se développer plus vite au cas où la naissance est lieu plus tôt que prévu.
L’hospitalisation n’est pas systématique et dépend de la sévèrité de la menace d’accouchement prématuré. L’hospitalisation est à organiser dans une maternité offrant une infrastructure pédiatrique adaptée au terme de naissance possible.
La naissance prématurée peut être à l’origine de divers complications. il s’agit principalement:
La fréquence de ces complications et des séquelles possibles décroit avec le terme.
La réalisation d’une amniocentèse est régie par des dispositions légales qui préconisent qu’une information vous soit apportée sur la pathologie pour laquelle l’amniocentèse est réalisée, les explorations envisagées pour détecter celle ci et les contraintes et conséquences des actes effectués.
Après avoir posé toutes les questions que vous souhaitez, il vous sera demandé de signer une fiche de consentement qui sera indispensable pour pouvoir transmettre les prélèvements au laboratoire.
Les indications de l’amniocentèse sont multiples. Elles concernent
Les risques de complications liées à l’amniocentèse sont une fausse couche (0.5% des cas), une infection, un accouchement prématuré, la rupture de la poche des eaux et des contractions utérines.
Oui. L’amniocentèse ou ponction de liquide amniotique entraêne un risque de perte fœtale de l’ordre de 0.5 à 1 %. C’est pourquoi ses indications doivent être réfléchies, et rentrent dans un cadre précis.
Le jour de l’amniocentèse, il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour le prélèvement. Il est important que vous apportiez votre carte de groupe sanguin. En cas de groupe rhésus négatif, il sera nécessaire de vous faire une injection intraveineuse d’immunoglobuline anti D pour éviter une incompatibilité sanguine avec votre enfant.
Après l’amniocentèse, vous pourrez rentrer rapidement chez vous. Il est souhaitable de rester au repos le jour même de l’amniocentèse et le lendemain, il n’est pas nécessaire de rester alitée. Dans les heures ou jours qui suivent le prélèvement, il est nécessaire de consulter d’urgence en cas de pertes de sang ou de liquide. Les résultats du caryotype seront communiqués par le laboratoire à votre médecin (en 2 à 3 semaines environ), qui vous les communiquera directement.
À la fin de la puberté, le sein est un organe encore immature, constitué d’un réseau de canaux non-fonctionnels. Pendant la grossesse, deux phénomènes achèvent le développement du sein :
Après l’accouchement, la chute brutale des taux d’œstradiol et de progestérone stimule la sécrétion d’une hormone : la prolactine. La lactation s’installe en deux à trois jours : c’est la montée laiteuse. Les seins gonflent, deviennent tendus et sensibles, la femme peut présenter une fébricule passagère à 38°C.
L’entretien de la lactation est assuré par les tétées, la stimulation du mamelon lors de la tétée provoque l’augmentation de 2 hormones :
Le lait a une double fonction, nutritive et immunologique.
Les deux ou trois premiers jours, la sécrétion lactée est peu abondante, pauvre en éléments nutritifs mais très riche en immunoglobulines : c’est le colostrum
L’allaitement maternel a trois avantages démontrés :
Le lait est une substance spécifique d’espèce. Le lait de femme diffère notamment du lait de vache par sa teneur et sa composition en protéines : Il est plus pauvre en caséines, d’où sa couleur translucide. En revanche, il est beaucoup plus riche en protéines non-nutritives, et notamment en lactoferrine, immunoglobulines et lysozyme. Il est donc un peu moins énergétique mais beaucoup plus adapté à la protection d’un nouveau-né dont le système immunitaire est plus immature que celui des autres mammifères.
Son seul inconvénient est une pauvreté en vitamine D, d’où l’intérêt d’une supplémentation systématique.
Les contre-indications médicales à l’allaitement maternel sont très rares :
Elles sont favorisées par une technique d’allaitement incorrecte.
C’est une inflammation du réseau lymphatique, souvent favorisée par des crevasses. Correctement traitée, elle guérit en 24 à 48 heures.
Devenu rare, il est tardif et complique une galactophorite négligée.
Il faut distinguer :
On utilise un agoniste dopaminergique qui inhibe la sécrétion de prolactine.
En l’absence de contre indication, Bromocriptine (Parlodel*, Bromo-kin*) : 2 comprimés par jour pendant 2 à 3 semaines après un début progressif.
Effets secondaires possibles : nausées, vertiges, céphalées
L’anesthésie péridurale est pratiquée par un médecin Anesthésiste – Réanimateur. C’est la méthode la plus efficace pour supprimer ou à atténuer les douleurs de l’accouchement. L’analgésie péridurale consiste à injecter un produit anesthésique au niveau de la colonne vertébrale dans l’espace péridurale par l’intermédiaire d’un cathéter (tuyau très fin) introduit à l’aide d’une aiguille spéciale. Le cathéter reste en place toute la durée du travail afin de permettre l’administration continue de l’anesthésie.
info-anesthesie-peridurale
La réalisation d’une anesthésie péridurale implique :
En cas de césarienne décidée pendant le travail, l’anesthésie péridurale est complétée par l’intermédiaire du cathéter afin d’éviter le plus souvent une anesthésie générale.
Il existe des contre indications à l’anesthésie péridurale :
Comme tout acte médicale, même conduit avec compétence, l’anesthésie péridurale comporte des risques :
Les complications plus graves sont extrêmement rares (quelques cas sur des centaines de milliers de péridurales réalisées chaque année): convulsions, paralysie, arrêt cardiaques…